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  • La clef du changement n’est pas ce que tu penses ! Réflexion sur la volonté

    Introduction

    Et si la clef du changement ne se trouvait pas dans la volonté mais qu’une force intérieure bien plus puissante pourrait t’aider à atteindre tes objectifs ?

    Je m’apprête à jeter un pavé dans la marre et à couper court à toutes les idées que nous nous faisons sur la volonté, sur la discipline et sur la détermination dont nous sommes sensé faire preuve lorsqu’il s’agit de changer nos comportements et nos habitudes.

    J’écris ces lignes avec le sourire, tant la vision traditionnelle que nous avons sur la volonté ne prends en compte que la partie visible des choses. Dans un monde de plus en plus superficiel, il me paraît important de ramener un peu de profondeur pour vous aider à mieux comprendre comment fonctionne vraiment la volonté !

    Comme le dirait si bien Yoda que j’aime citer « l’oeil ne voit que la surface des choses, ne t’y fie pas ».

    J’avais déjà commencé à faire murir cette réflexion en moi à l’écriture de mon précédent article que tu peux retrouver ici : trouver la motivation pour s’entraîner seul.

    Cette réflexion s’est encore approfondie à la lecture d’un livre plutôt ancien d’Emile Coué, un des précurseur des méthodes de conditionnement du mental et de l’amélioration du bien-être par l’auto-suggestion.

    En reliant ces réflexions avec mon expérience sportive ainsi que mes connaissance en coaching mental et en hypnose, la thèse que je vais développer dans ces lignes paraîtra logique et risque d’ouvrir les yeux aux lecteurs qui prendront le temps de faire à leur tour murir cette réflexion en eux.

    Les deux modes de fonctionnement du cerveau

    Tout à commencé par ce questionnement, est-ce réellement la volonté qui nous fait agir ?

    Il est indéniable qu’elle est nécessaire à tout changement mais est-ce réellement sur cette volonté unique que se reposent les personnes qui parviennent le mieux à changer, celles qui atteignent leurs objectifs et qui, d’extérieur, paraissent plus disciplinées que les autres.

    J’ai lu un livre assez ancien d’Emile Coué, père de l’auto-suggestion consciente, un livre datant de 1929. Cet ouvrage peut paraître très ancien, mais en terme de neurologie et de fonctionnement interne, il faut avoué que l’humain n’a pas changé depuis toutes ces années.

    Même si l’avènement des neurosciences à permis de mettre en lumière le fonctionnement de notre esprit, les méthodes qui marchaient à l’époque fonctionnent toujours aujourd’hui !

    Dans ce livre, Emile Coué oppose la volonté à l’imagination et j’ai trouvé cette opposition relativement intéressante et même audacieuse.

    J’ai pu assez rapidement faire des liens avec ma formation de maître-praticien en coaching mental jusqu’à ce que m’apparaisse une vérité limpide et associer la volonté et l’imagination avec les deux modes de fonctionnement du cerveau ; le conscient et l’inconscient !

    Pour la volonté, c’est le mode conscient qui prends le dessus, avec son esprit analytique relativement fatigable.

    Pour l’imagination, elle est associé au mode inconscient, à son réservoir inépuisable de ressources et cette capacité à créer des solutions relativement créative à des problèmes que nous rencontrons au quotidien.

    La volonté, je la définirait comme la décision délibérée de vouloir quelque chose consciemment et de porter son attention dessus.

    L’imagination, je dirais que c’est une fonction automatique de l’esprit humain, c’est cette capacité qu’à notre cerveau à se projeter dans des situations qui ne sont pas réelles dans l’immédiat.

    L’idée de cet article m’est apparue d’un constat ; ne pas parvenir à changer provoque chez la majorité des gens une espèce de souffrance. Surtout qu’à l’heure ou j’écris ces lignes, il est relativement facile de se comparer aux autres qui réussissent mieux que nous sur les réseaux sociaux !

    À la condition de vouloir un changement qui est uniquement sous notre responsabilité (comme changer de comportement), je pense que chaque être humain à la capacité de changer et d’évoluer.

    D’ailleurs dans la nature, ce qui ne change pas et n’évolue pas au fil des cycles, fini simplement par mourir (ou alors est déjà mort)

    Le simple fait de formuler cette phrase de cette façon place la volonté comme quelque chose d’essentiel. Et de fait, elle est essentiel pour le point de départ d’un changement, vouloir changer est la base.

    C’est pour la suite que la simple volonté peut s’avérer bien faible, quitte à plonger la personne dans un état bien plus improductif qu’il ne s’avère.

    Et si la volonté n’était qu’un leurre ?

    Je dois dire que je me pose souvent des questions et j’ai toujours pensé que tout le monde autour de moi s’en posait aussi.

    En fait, à force de discussion et de rencontre, j’ai pu prendre conscience que j’avais une façon de penser différente des autres et c’est ce que je vais essayer de partager dans ces lignes, pour te permettre d’évoluer.

    Lorsque la majorité des personnes se demande « pourquoi est-ce que je ne parviens pas à changer », j’aurai plutôt tendance à me demander « comment faire pour changer et évoluer durablement », quel méthode utiliser pour ce changement ne soit pas uniquement temporaire, mais fasse partie de moi au plus profond !

    Et en allant plus loin, est-ce vraiment la volonté qui nous fait agir, ou il y a quelque chose d’autre de plus puissant et durable que nous puissions utiliser ?

    Il est flagrant pour tout un chacun de déceler qu’il arrive que nous agissions alors que nous ne le voulons pas, de la simple mauvaise habitude à la plus complexe, il semblerait qu’une force en nous, nous pousse constamment à agir de la même façon, jours après jours, et même si ça nous fait souffrir.

    La réalité est la suivante, nous agissons par habitude en permanence et à vrai dire, c’est le mode de fonctionnement du cerveau pour économiser de l’énergie et nous maintenir en vie.

    La simple écriture de ces lignes me fait me dire que j’agis par habitude, du choix des mots à la façon dont j’appuie sur mon clavier, la plupart de ces comportements sont automatiques et même inconscients, jusqu’au moment où je décide de porter mon attention dessus.

    Et c’est déjà là un premier constat important : j’agis par habitude et donc de manière inconsciente la plupart du temps. Pourquoi le changement ne répondrait pas à cette règle ? Et pourquoi ne pas utiliser cet inconscient dans le changement ?

    Ton inconscient est incroyablement puissant !

    Tu as probablement déjà vécu cette bataille intérieure, tu sais, lorsque tu décides de faire quelque chose comme du sport ou manger sainement et qu’une force à l’intérieur agissait pour t’empêcher de réaliser ce que tu souhaites.

    On peut donner à cette force tout un tas de noms, la flemme, la procrastination, le manque d’envie, le manque de motivation, on peut se dire tout un tas de chose qui reflète une réalité interne.

    Ton inconscient à ses propres objectifs et cherche à répondre à ses propres besoins et il est incroyablement plus puissant que ton conscient, même avec toute la bonne volonté du monde, s’il décide autrement, tu as peu de chance !

    Et c’est là que cette idée d’utiliser son inconscient dans le changement devient intéressante !

    L’inconscient peut traiter environ 11 millions de bits d’informations par seconde, selon certaines estimations (notamment les travaux de Timothy Wilson et d’autres chercheurs en psychologie cognitive).

    Il gère la majorité des processus automatiques, comme la régulation des battements cardiaques, la respiration, les réflexes, les émotions automatiques, la mémoire implicite, et les associations.

    Le conscient est limité à environ 40 à 50 bits d’informations par seconde (une estimation largement acceptée, souvent citée dans des ouvrages comme “Thinking, Fast and Slow” de Daniel Kahneman).

    Cela correspond à notre attention volontaire et focalisée sur des tâches spécifiques.

    CONSCIENTINCONSCIENT
    Concentration sur une tâche : Le conscient est séquentiel et limité à un petit nombre de tâches à la fois.Multitâche : L’inconscient peut gérer de nombreuses tâches simultanément.
    Lent : Comparé à l’inconscient, il est beaucoup plus lent pour analyser et traiter l’information.Rapidité : Il fonctionne de manière rapide, automatique, et associative.
    Analytique : Il est logique et orienté vers la résolution de problèmes complexes nécessitant une réflexion.Stockage massif : Il contient une quantité énorme d’informations issues de notre vie entière, souvent inaccessibles consciemment.
    Fatigable : L’énergie mentale du conscient s’épuise rapidement (exemple : fatigue décisionnelle).Permanence : Il est actif en permanence, même lorsque l’on dort.

    On peut donc visualiser cette relation comme un iceberg :

    La partie émergée (petite) représente le conscient.

    La partie immergée (massive) représente l’inconscient, qui traite la plupart des informations en arrière-plan.

    Qu’ont en commun les personnes motivées et déterminées qui font preuve de volonté ?

    Et c’est ici qu’on va démonter le mythe de la volonté ! Parce que dans les faits, ce qu’on appelle volonté quand on regarde quelqu’un qui semble atteindre tous les objectifs qu’il se fixe, n’est en réalité qu’une capacité que cette personne à développé, celle d’utiliser son inconscient à son avantage !

    Le point commun de ces personnes (dont il semblerait à première vue que je fasse partie), c’est la capacité à entrer en contact avec cette force interne, l’inconscient, cette partie de nous incroyablement plus puissante que notre conscient et notre volonté.

    Et étant donné que c’est une capacité, elle est acquise et non innée. Pour certaines personnes, ça se fait automatiquement, pour d’autre, il faut apprendre consciemment à développer cette capacité.

    Pour ma part, c’est ce que j’ai du faire. Je n’étais naturellement prédisposé à être discipliné, même si j’ai eu des modèles de personnes qui faisaient preuve de discipline, c’est de part mes cherches sur la psychologie de la performance, l’hypnose et l’auto-hypnose que j’ai pu apprendre à développer cette capacité.

    La volonté et l’imagination de concert pour atteindre ses objectifs ?

    C’est ici que ça devient intéressant d’associer la volonté et l’imagination.

    Débuter par la volonté pour consciemment poser les choses et se questionner de leur sens permet de faire un premier pas dans la bonne direction. (en somme, une bonne définition d’objectif comme je le fais avec mes clients)

    Après ce premier pas, il pourrait être bien plus efficace d’utiliser notre inconscient faire et l’orienter à atteindre notre objectif plutôt que de s’en remettre à notre volonté, à notre motivation ou à notre discipline.

    Une des premières utilisation simple de l’imagination devrait être de se visualiser réussir ce que l’on souhaite atteindre, d’y associer une émotion positive pour « attirer » notre inconscient dans cette direction.

    Si je prends l’exemple du sport, comme parlé dans un précédent article (ici), le simple fait de se visualiser et de se projeter dans sa réalisation, en y associant une émotion positive, comme de l’enthousiasme ou de l’envie, peut inclure ce fonctionnement et permet de se faciliter la tâche.

    Et si tu essayais ? Réfléchis à un comportement que tu souhaiterais adopter mais qui te pose un peu de problèmes lorsqu’il s’agit de t’y mettre ? Du sport, manger sainement, aller te coucher plus tôt, prends le temps de respirer consciemment ou quelque chose d’autre.

    Ensuite, prends quelques instant pour respirer profondément et cherche à faire le calme en toi, maintenant ferme les yeux et imagine toi réaliser ce que tu souhaites réaliser, prends le temps de t’imprégner de cette projection, cherche à ressentir la satisfaction que l’on peut ressentir lorsqu’on réalise ce que l’on souhaite. Prends le temps de profiter de ce moment !

    Bizarrement (ou pas), ce simple exercice de visualisation pourrait faire de toi une personne bien plus disciplinée que tu ne le pense. Et c’est justement ce qui est marrant avec l’inconscient, c’est qu’il prend le relais et que tu changes sans même avoir l’impression de changer et faire des efforts !

    Et la subtilité se trouve ici, je te disais de ne pas te fier à la surface des choses en début d’article, c’est parce qu’une personne qui parait d’extérieur disciplinée est simplement une personne qui utilise son inconscient « de la bonne façon » (encore faudrait-il qu’il y ai une bonne et une mauvaise façon).

    Et tout ce qu’on te dit sur les réseaux et sur internet à propos de la discipline, de la rigueur, de la détermination, de la motivation et de tout ces adjectifs qu’on donne au fait d’être régulier dans quelque chose ne sont en fait que des mensonges par omission. (volontaire ou non, par manque de connaissance)

    Une omission de la part cachée de l’iceberg, ton inconscient et son incroyable puissance lorsque tu parviens à en prendre le contrôle.

    Conclusion

    Je conclurai simplement par ceci, si tu veux te rendre un service et te donner un levier puissant de changement, essaie de comprendre comment tu fonctionnes, quel est ton dialogue interne avant de te lancer dans quelque chose de nouveau, quelles sont les émotions associées à ce dialogue interne, quelles sont les images que tu crées dans ta tête. Prends bien conscience que tu as le pouvoir de changer et de modifier tous les comportements que tu as !

    Dans un prochain article, je prendrais le temps de donner des solutions concrète que tu peux appliquer pour apprendre à prendre le contrôle de ton inconscient, celle que j’ai développé dans mon précédent article au sujet de la motivation pour s’entraîner seul peut déjà un bon début.

    La seule condition, c’est de rassembler assez de volonté pour faire ce petit effort conscient qu’est l’activation ton imagination. Un petit pas, pour te permettre d’avancer dans la bonne direction.

    J’espère que cet article t’as permis d’ouvrir les yeux. Pour ma part, il sert de base de travail et de réflexion pour la suite qui arrive, puisque je me suis fixé comme objectif de pouvoir aider les personnes à avoir une meilleure connexion avec cette partie d’eux-même extrêmement puissante et porteuse de possibilité.

    N’hésites pas à me donner ton avis dans les commentaires et à partager cet article à tes amis pour leur permettre d’ouvrir les yeux !

    Martin

  • Trouver la motivation pour s’entraîner seul !

    Introduction

    Cet article est à la fois une réflexion sur l’importance de s’entraîner seul et aussi une explication des techniques et méthodes que j’ai utilisé ces dernières années.

    Du plus loin que je me souvienne, depuis que je pratique le Kyokushin et que je m’entraîne (ça fait quand même 14 années consécutives), je n’ai jamais arrêté de m’entraîner (seul). À part quelques rares périodes à certains moments – la plus longue à sans doutes été pendant le covid en 2020 – ces 14 dernières années ont été rythmées par l’entraînement quotidien.

    Un entraînement quotidien qui m’a permis d’évoluer et de progresser bien plus rapidement qu’une personne qui s’entraîne moins, ce qui est logique en fait … Tout à commencé avec 2 entraînements au club par semaine, ce qui m’a vite conduit à vouloir m’entraîner plus chez moi, ensuite quand j’ai commencé à fréquenter un autre dojo, je suis monté à 4 entraînements en club par semaine, puis j’ai tourné à 5 entraînements par semaine dans 3 clubs différents.

    Ce que je dis rarement, c’est que malgré tout ses entraînements en club, j’ai continué à m’occuper de ma préparation physique moi-même, cherchant toujours de nouvelles méthodes et outils pour pouvoir progresser, cherchant les moments pour m’entraîner seul tout en optimisant ma préparation.

    Il était régulier à l’époque, même si je ne combattais pas encore au niveau auquel je suis actuellement (top européen et top mondial), que je m’entraîne 2x par jour pour progresser. Et même si actuellement je suis indépendant ce qui me permet de disposer de mon temps comme je le veux, pendant 9 de ces 14 années j’étais salarié, ce qui faisait que je ne gérais pas mon temps moi-même.

    Personnellement, je n’ai jamais eu l’impression d’accomplir quelque chose d’énorme, ça me semblait normal et naturel de m’entraîner autant. Quand j’entends que d’autres personnes cherchent la « motivation » pour s’y mettre à s’entraîner, ne serait-ce qu’une fois ou deux par semaine et qu’à côté de ça je m’entraîne avec un gros volume d’entraînement je me dis qu’ils passent peut-être à côté de quelque chose que je pourrais leur partager.

    Voilà la raison d’être de cet article, essayer de vous partager les clefs qui m’ont permise (et me permettent encore) d’avoir un gros volume d’entraînement, de progresser, d’être dans un état de forme impeccable comparé à la majorité des gens de 34 ans.

    Je vais structurer cet article en deux parties, la première sera destinée à vous exposer l’importance de s’entraîner seul pour être libre et souverain de ses décisions. La deuxième partie sera destinée à vous aider à vous poser les bonnes questions et trouver la force en vous pour passer à l’action. La première partie sera plutôt une partie « mindset » (l’état d’esprit en FR) et la deuxième partie sera technique avec des choses à mettre en place.

    J’espère que vous êtes prêt à passer à l’action !

    Partie 1 : pourquoi apprendre à s’entraîner seul ?

    J’ai volontairement appelé cette partie un « apprendre » à t’entraîner seul. Parce que oui, ça s’apprend. Ce n’est pas quelque chose d’inné réservé à une certaine élite qui aurait reçu le talent de s’entraîner seul et d’être motivé dès la naissance. Il ne s’agit pas de ça non, il s’agit d’apprendre et de développer cette compétence qui va te permettre de faire la différence mais surtout d’en retirer une fierté, une satisfaction et un bien-être essentiel.

    Si tu es sur ce blog, j’imagine que tu es souhaite t’entraîner et progresser ! Que tu sois un combattant, pratiquant d’un art martial ou d’un sport de combat ou alors que tu souhaites simplement te remettre au sport pour être en forme, la suite de mes propos risque de grandement t’intéresser !

    De toute façon, sans partir dans une théorie métaphysique de la vie et ce qu’on fait sur terre, je pense que d’une certaine manière nous sommes tous des combattants, nous vivons nos propres combat, même si ce n’est pas le sujet, disons simplement que pour la suite je vais parler de « pratiquant ».

    Je pense que lorsqu’une personne franchit la porte d’un dojo ou d’une salle d’entraînement d’un club de fitness ou même prévoit de s’entraîner seule, l’objectif est toujours relativement similaire : celui de progresser et de devenir meilleur. Que ça soit être plus fort physiquement ou mentalement, avoir une meilleure confiance en soi, mieux se défendre en cas de besoin, être en meilleure forme, etc. Il y a toujours un aspect important, celui de devenir meilleur.

    L’erreur d’attendre des autres ce que tu peux faire toi-même

    Tu as déjà probablement entendu cette citation célèbre de Jean-Paul Sarte, l’enfer c’est les autres. Je l’ai choisie intentionnellement parce que je trouve qu’elle illustre bien mon propos.

    Est-ce que cette situation t’es déjà arrivée ? Tu fais du sport avec un partenaire d’entraînement, vous avez l’habitude de faire de vous entraîner ensemble, que ça soit au dojo, à la salle ou alors même dehors pour courir. C’est simple, un petit sms « on s’entraîne tout à l’heure », vous planifiez le moment et let’s go. Tant que vos agendas respectifs concordent, c’est cool. Vous allez au dojo ensemble, à la salle vous progressez.

    Puis il arrive un fois où ton pote n’est pas disponible et tu zappes l’entraînement. C’est pas grave, ce n’est qu’une fois. Vous reprenez puis il arrive une fois ou c’est toi qui n’est pas disponible et ton pote loupe l’entraînement. C’est arrivé une fois où il n’était pas là, ce se reproduit, une deuxième, une troisième, quatrième, jusqu’à ce que finalement vous finissiez par ne plus vous faire de message et vous entraînez ensemble.

    Si tu comptais sur ton pote comme soutient, il n’est plus là, il y a de forte chance que tu abandonnes ! J’ai rencontré cette situation des dizaines de fois, des élèves au dojo qui venaient en groupe et quand un se fatigue, le groupe fatigue et abandonne.

    À contrario, si tu ne comptes pas sur les autres, si tu as développé cette capacité de faire les choses seule, tu n’es pas influencé par les autres et par leur présence. Si ton pote est là, c’est cool et tant mieux, s’il n’est pas là, c’est cool aussi et tant mieux. Tu t’entraînes quoi qu’il arrive et tu es complètement indépendant dans tes choix et ta progression !

    Dans le monde de (l’entraînement), tu ne peux compter que sur toi-même.

    Prendre la voie rapide de la progression et de l’évolution personnelle

    J’ai passé 14 années à m’entraîner seul au moins 80 % du temps. Quand je dis seul, c’est sans partenaire d’entraînement et sans coach. Je crois que c’est une des choses les plus difficiles que j’ai fait jusqu’à maintenant dans ma vie, si je compte la durée, l’intensité et la charge d’entraînement.

    Par contre, étant donné que je n’avais pas de coach attitré, pas de partenaire plus expérimenté à qui poser des questions, j’ai du chercher moi-même les réponses aux questions que je me posais. L’autre jour je disais en rigolant à un amis « je peux remercier les personnes qui ne m’ont pas aidées, c’est grâce à elles que j’en suis là ». Et c’est la réalité.

    Je me suis toujours posé une question : comment faire pour être plus fort. J’ai cherché à trouver des réponses à ces questions, c’est à ce moment là que j’ai commencé mon apprentissages. D’abord des livres, ensuite comme ça n’allait pas assez loin, je me suis inscrit dans des formations.

    À l’heure ou j’écris ces lignes, je suis devenu coach et instructeur de Kyokushin grâce à toutes ces formations et ce que j’ai appris par moi-même pour pouvoir progresser. Et c’est un fait, m’entraîner seul m’a permis de développer mes connaissances dans un premier temps et ensuite je me suis donné l’opportunité de les partager.

    En étant seul, tu développes ta curiosité, tu cherches, tu te questionnes, tu trouves et tu progresses. Imagine la différence que ça fait lorsque tu sais comment t’entraîner pour pouvoir progresser au lieu d’être dépendant d’une autre personne qui dois te dire quoi faire ?

    Tu deviens responsable de toi-même et de ta progression, tu ne peux blâmer personne pour tes échecs.

    Alors attention, je ne te dis pas de ne pas t’entourer de personnes qui ont réalisé ce que tu souhaites réaliser. Dans mon cas, dès que je peux être au contact de quelqu’un qui est plus avancé que moi, je le fais.

    Mais si tu as cette capacité à t’entraîner seul et à te questionner sur comment être meilleur, que tu utilises cette capacité pour t’entraîner EN PLUS que les entraînements au club ou au dojo, tu vas progresser bien plus vite que quelqu’un qui n’a pas cherché à développer cette capacité.

    S’entraîner seul est un chemin d’introspection, de connaissance de soi et de développement personnel

    Seul, c’est seul. Face à toi-même, face à tes doutes, face à tes peurs, face à tes (pas) envie de le faire, face à ta motivation. ET SURTOUT, face à ton plus grand ennemi, TOI-MÊME.

    Est-ce que tu es réellement assez fort pour te vaincre, toi et tes mauvaises habitudes, toi et ton petit confort ? En fait, t’entraîner seul peut t’emmener dans un chemin de développement personnel énorme, te permet de t’épanouir, de progresser, de mieux de connaître, de mieux connaître ton corps et ton esprit.

    S’entraîner seul c’est prendre la voie difficile, celle qui va être semée d’embuche mais qui est bien plus belle que la voie facile. C’est en empruntant les détours de la voie seul que tu vas découvrir les plus beau paysages, mettre à jour les plus beaux trésors et pouvoir garder tout ce que tu découvres pour l’utiliser dans les domaines de ta vie.

    C’est cette voie qui va te permettre de devenir résilient, plus fort physiquement, mentalement, plus à même à gérer tes émotions, à les comprendre et à les utiliser à ton avantages. C’est cette voie qui va te faire distinguer de la masse des pratiquants et t’hisser au rang supérieur. C’est la vraie voie du guerrier.

    Tout le monde est capable d’aller au club ou au dojo pour s’entraîner. Par contre, dans la quantité de gens qui fréquente ce club ou ce dojo, combien ont la capacité, la force, la discipline suffisante pour s’entraîner seul et progresser ? La réponse est simple, très peu, je dirais 20% (pour reprendre la loi de PARETO)

    Même si je suis convaincu que tu avais déjà conscience que s’entraîner seul était primordial pour pouvoir progresser, je suis sur que les 3 points exposés ci-dessus t’ont encore plus convaincu du bien fondé de cette pratique. Mais parfois, même quand on sait quelque chose, on a vraiment du mal à l’appliquer. Dans la deuxième partie de cet article, je vais t’expliquer comment tu peux faire concrètement pour pouvoir t’entraîner seul et être « motivé »

    Partie 2 : comment apprendre à s’entraîner seul ?

    Commencer ta quête de progression par la base !

    Si je devais faire une pyramide de la progression, celle-ci à une base, qui, pour la plupart des personnes, n’est pas assez solide. Beaucoup de pratiquant se lance dans l’entraînement (seul) sans se poser les questions qui me semblent essentielles. En oubliant de poser cette base ils finissent par abandonner. ‘À la limite, on pourrait même élargir ce conseil à TOUS LES PRATIQUANTS, pas seulement ceux qui s’entraînent seul. C’est un problème à notre époque, on fait les choses sans se demander pourquoi les faire jusqu’à ce que l’énergie initiale faiblisse et nous fasse abandonner !

    La base, c’est la définition d’un sens, c’est la recherche de ce qui motive, c’est l’introspection avant de commencer.

    C’est ce questionnement interne qui va te permettre de mettre à jour ce qui est important pour toi et aller chercher la fameuse motivation que tout le monde cherche en vain à l’extérieur de soi !

    C’est un travail qui peut paraître inutile voir ennuyeux et pourtant c’est ce travail qui va te permettre de durer sur le long terme (les arts martiaux et les sports de combat ne sont pas un sprint mais bien un marathon)

    La base de la pyramide, c’est définir ta motivation, mais attention, pas une motivation bancale reposant sur une raison aussi superficielle que l’apparence ou le regard des gens sur toi. Une motivation profonde, qui est reliée à toi par tes valeurs, par les choses qui font du sens pour toi, ces choses sur lesquelles s’appuient tes choix de vie les plus conscients.

    Dans le commencement de tout projet, il est important de te demander : pourquoi je le fais, qu’est-ce qui est important pour moi dans ce que je veux faire, quel sens ça fait pour moi, à quelles valeurs se rattache ce que je m’apprête à faire, quelle est ma vision du monde et en quoi mes actions m’aident à m’en rapprocher ?

    C’est pour ça que je te dis que la base c’est l’introspection et le questionnement. Ce sont la des questions importantes à te poser, qui vont te permettre de poser une base solide à ta progression.

    Par exemple : ma vision, c’est celle d’un monde ou chaque individu est libre et souverain de faire ses propres choix, un monde dans lequel chaque individu est conscient de lui-même, conscient du fonctionnement de son esprit, conscient du fonctionnement de son corps et dans lequel il exprime pleinement son potentiel.

    Cette vision me donne la force intérieur pour pouvoir continuer à m’entraîner seul, à expérimenter et à progresser, pour la simple et bonne raison que j’ai moi-même envie de coller à cette vision du monde.

    Pour mes valeurs, les principales sont les suivantes : la progression et l’évolution personnelle, le dépassement de soi et le goût de l’effort, la liberté d’agir et de penser, le respect de soi-même et des autres, le partage,

    Lorsque je m’entraîne seul, je sais au fond de moi que je colle à ces valeurs, que je suis en accord avec. Lorsque j’ai un coup de mou, lorsque je n’ai pas envie de m’y mettre ou lors des jours plus difficiles, je prends le temps de me reconnecter à ces valeurs et à cette force que ça provoque en moi d’y penser !

    Tu peux faire ce travail toi-même pour poser les bases d’une progression solide et cohérente par rapport à toi-même, et ce, peu importe ta vision du monde et tes valeurs !

    Après la base vient une première brique : la planification

    Parfois, il est possible d’avoir la base mais de ne jamais rien monter dessus ! C’est ce que nous allons éviter avec cette première brique, celle de la planification.

    Quand je dis planification, je ne parle pas de la planification de ta charge d’entraînement comme le font les préparateurs physique mais plutôt la planification hebdomadaire de tes sessions d’entraînement.

    Souvent, c’est ici que ça pêche. Peut-être que tu t’es déjà dit « j’ai pas le temps de m’entraîner plus ». Je ne te crois pas, c’est la pire des histoires que l’ont peut se raconter, trouver du temps, ça se fait.

    Quand j’étais salarié, je m’entraînais le temps de midi (prépa physique) et je n’ai jamais fait de grosses séances. J’utilisais un outil et le poids du corps, cet outil c’est la kettlebell et je trouve que c’est le meilleur allié du combattant (j’en parlerai dans un prochain article). Des sessions de 20 minutes, quotidiennement. Sur une semaine, ça fait 140 minutes d’entraînement.

    Je te laisse calculer sur un mois, un trimestre, une année. Ça s’accumule et fait énormément d’heure d’entraînement. Tout un moment, je me levais à 5h du mat pour aller courir. D’ailleurs ça avait été ma « seule » prépa physique pour gagne le championnat de Belgique en 2018 (en plus de l’entraînement au club).

    À l’époque, j’avais 2 job, le dojo, ma formation de coaching et une maison en plein travaux. Donc franchement, c’est possible et réalisable.

    Si j’ai réussi à faire ça, c’est parce que j’étais organisé, c’est parce que je savais à l’avance ce que j’allais faire et quand j’allais le faire. Ensuite c’était facile, il n’y avait qu’à suivre le plan établis.

    C’est ce que tu dois faire si tu veux progresser, planifier à la semaine tes entraînements. Et quand bien même tu ferais la même routine tous les jours (je te conseille de bosser tout ton corps alors), tu feras d’office plus de progrès que si tu restes à ne rien faire. Je recommande souvent ça à mes élèves et à mes clients en coaching, fais toi une routine et suit là.

    Pompages, squats, tractions, abdo, burpees, corde à sauter, course à pied, exercices avec la kettlbell, ce sont la des exercices intéressant à faire quand il s’agit de s’entraîner physiquement. Tu fais peu faire ça sous forme de séries, avec un minuteur, sous forme de pyramide, la limite c’est ta seule imagination !

    L’important, c’est de te faire un plan à la semaine, je fais ça tel jour, à tel heure, et quoi qu’il arrive je m’y tiens !

    Comment réellement s’y mettre (petite astuce mentale)

    Si les deux étapes précédentes sont relativement simple à mettre en place, celle-ci semble la plus difficile pour le commun des mortels. L’étape difficile c’est celle de s’y mettre et c’est ici qu’il ne faut pas tomber dans le panneau !

    Quand il s’agit de s’y mettre, la plupart des gens pêchent, par manque d’envie, par manque d’énergie. Ce que la plupart des gens appellent « motivation », ce n’est en fait que ce petit boost d’énergie qui te permet de te mettre en action. La vraie motivation, c’est la base de la pyramide, le sens, les valeurs et la mission. Ce sont normalement ces choses qui te motivent à vouloir te mettre en action. Ensuite, pour se mettre en action, tu as besoin d’autre chose.

    La première chose dont tu as besoin, c’est d’utiliser ton dialogue interne (ta petite voix à l’intérieur) et ta conscience. Lorsque c’est le moment de t’y mettre et que tu sens que c’est difficile, que tu n’as pas envie et que tu aurais tout un tas d’autres choses à faire ou alors de bonnes excuses pour ne pas passer à l’action, il est important de te regarder en face et de te dire, bon mec (ou meuf), qu’est-ce que tu veux réellement ? Quel genre de vie as-tu envie de mener ? Une vie monotone de facilité dans laquelle tu te complait dans l’inaction ? Ou alors une vie faite d’action, de progression et d’évolution ? Est-ce que tu vas réellement laisser cette flemme maîtriser tes actions et maîtriser ta vie ou alors tu vas faire preuve de courage et te battre ?

    Tu vois, ce genre de dialogue interne (en tout cas pour moi), me permet de me remettre en question et d’éviter de choisir la facilité. Ça peut paraître fastidieux à mettre en place mais voilà la réalité : si tu n’as pas ce genre de dialogue interne conscient, c’est ton inconscient qui va prendre le dessus. Ton inconscient dont l’unique fonction est de te maintenir en vie et en sécurité en dépensant le moins d’énergie possible.

    C’est pour ça qu’il peut t’arriver d’avoir l’impression qu’il y a une force en toi, plus forte que toi, qui t’empêche d’avancer et te mets des bâtons dans les roues.

    Pour battre la flemme, il y a d’autres choses dont tu as besoin : faire monter ton niveau d’énergie (système nerveux) et générer un état interne positif.

    Comment faire monter le niveau d’énergie dans son corps et se préparer à l’action ?

    Pour ce faire, j’utilise un outil simple, puissant, totalement sous estimé, gratuit et disponible à n’importe quel moment. Un outil incroyable et révolutionnaire qui est sous ton nez en permanence et toute ta vie. Un outil tellement banal et insignifiant que la majorité des personnes passe à côté toute leur vie sans jamais l’utiliser à leur avantage.

    C’est bon, j’ai assez teasé j’espère que tu te demandes quel est cet outil ? Je te le donne en mille, cet outil c’est la RESPIRATION ! Ou plutôt la respiration consciente, avec une intention derrière !

    Je vais te passer le cours de approfondis sur le système nerveux, mais pour faire bref, quand ton à cette sensation de flemme, c’est que ton système nerveux est en « sous activation », tu n’es pas dans la zone d’activation optimale pour passer à l’action. Tu es un peu amorphe, tu manques d’énergie, ta motivation est réduite, ce sont des symptômes typique d’un système nerveux pas assez activé pour l’action.

    Voilà comment faire pour activer ton système nerveux grâce à la respiration consciente. L’idée est d’avoir une inspiration plus longue que l’expiration, respiration 2:1 pendant 1 minute. Donc un INSPIRATION plus longue que EXPIRATION. Le double d’ailleurs, par exemple ; 4 secondes d’inspiration pour 2 secondes d’expiration pendant 1 minutes (ou 20x, perso je compte le nombre de respiration)

    Ça peut paraître con, mais arrête de lire cet article maintenant et fait l’exercice pour ressentir la différence dans ton niveau d’énergie interne.

    Il y a un deuxième outil que j’utilise, je le détaillerai bien plus dans un prochain article mais cet outil c’est la visualisation. Je visualise mon objectif et ce que je cherche à atteindre, je laisse vraiment l’image ainsi que les émotions m’imprégner, ça modifie mon état interne, avec la respiration en plus j’ai l’énergie nécessaire pour passer à l’action, même quand j’ai la flemme. (en tout cas la plupart du temps)

    Cimenter ta progression, l’important du feed-back et la recherche continue d’amélioration

    La dernier étape de cette pyramide, celle du dessus qui va renforcer celle du dessous, c’est la récompense et le feed-back.

    Personne ne sait se motiver sans direction où aller et sans être déjà satisfait de chemin accompli. C’est important de pouvoir avoir de la gratification et des félicitations, même si les félicitations peuvent avoir plus de poids quand elles viennent de l’extérieur, il est important de les créer de l’intérieur.

    À chaque fin de séance j’ai cette petite routine simple : cette de m’attarder sur un point que j’ai kiffé pendant cet entraînement. Par exemple avant l’écriture de cet article j’ai été courir, je me suis félicité d’avoir été courir et même si je suis un peu blessé, qu’il faisait froid et que j’aurai pu faire autre chose. Je suis réellement satisfait de l’avoir fait, ça me rapproche toujours un peu plus de ma vision du monde et me nourri de l’intérieur car cette action s’appuie sur mes valeurs.

    La deuxième étape de cette routine, c’est de chercher ce qui peut être amélioré pour la prochaine fois. Dans mon cas, j’ai couru avec la musique alors que j’ai conscience que c’est bien plus puissant pour moi de courir sans musique et en étant seul face à moi-même. La musique me facilite la vie et j’ai bien conscience qu’à chaque fois que je me facilite la vie je deviens un peu plus faible. Donc mon point de progression et de ne pas utiliser de musique la prochaine fois !

    Conclusion

    En suivant ces étapes, de l’introspection à la planification et ensuite à la mise à l’action et au feed-back, tu as tous les ingrédients nécessaires à trouver la force en toi pour pouvoir t’entraîner seul et progresser.

    Maintenant, c’est à toi de mettre en action la recette. J’espère que cet article t’auras convaincu et donné les clefs dont tu n’étais peut-être pas conscient pour pouvoir passer à l’action !

    Si cet article t’as plus, tu peux le partager sur tes réseaux et aider d’autres pratiquants à trouver en eux la force de s’y mettre !

    Martin